L’église paroissiale Saint-Laurent
Attestée au XIIe siècle, l’église subi des remaniements aux XIXe et XXe siècles visibles tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’édifice.
Des origines romanes L’église est mentionnée pour la première fois en 1125. Cependant, il semble que certaines parties, bâties avec du grès roussard remontent au XIe siècle: il s’agit de la tour-clocher et la nef, dont les façades sont percées de baies romanes. Une sacristie fut ajoutée au nord en 1629.
Les transformations de 1861.
Comme souvent en Mayenne au XIXe siècle, l’essor démographique rendit nécessaire l’agrandissement de l’église. Afin de régulariser l’édifice et de renforcer son apparence romane, un transept fut ajouté, et le choeur fut reconstruit. Ces travaux furent réalisés au moyen d’un calcaire bleu, de provenance locale, appelé calcaire marbrier ou pierre à chaux. Une nouvelle voûte en plâtre soutenue par de gros piliers plaqués le long des murs de la nef fut construite. La façade fut dotée porte à voussures et tympan sculpté, surmontée d’une baie romane à colonnettes.
Une redécouverte En 1968
Un camion-citerne rempli d’essence négocia mal le virage et se coucha devant l’édifice avant de s’enflammer. Nombreux furent les dommages : effondrement des voûtes, endommagement de la toiture et du portail. D’importants travaux furent alors engagés. L’église fut pourvue à cette occasion d’un véritable portail roman provenant de l’ancienne chapelle du cimetière de Villaines-la-Juhel . Il est constitué de voussures ornées de motifs de dents de scies et de semelles et de chapiteaux. La charpente fut entièrement refaite et lambrissée. L’abside du chœur fut transformée en sacristie . Des fragments de peintures murales, protégés de l’incendie par les piliers de la nef, furent alors découverts. Ils ont été déposés et ont fait l’objet d’une restauration et d’un classement au cours des années suivantes. Les peintures situées dans la nef datent du milieu du XIIe siècle.